CGT Canon info septembre 2023
-.- G.E.P.P, DES DEFIS A RELEVER ! |
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Comme annoncé dans notre communication de juillet, l’accord GEPP, qui devait être renégocié cet automne, a été prorogé jusqu’à décembre 2024 avec l’accord des 3 organisations syndicales représentatives. De nouvelles négociations s’ouvriront donc au printemps 2024. Afin de préparer ce rendez-vous, la commission GEPP s’est tenue le 19 septembre. La Direction y a présenté son bilan sur la période « décembre 2020 décembre 2022 ». Pour rappel, la GEPP (gestion des Emplois et des Parcours Professionnels) se décline dans les entreprises de de 300 salariés. Elle a pour ambition de réfléchir sur la transformation des métiers, gérer les formations et les plans de carrière en interne, travailler sur le développement de nouvelles compétences en lien avec la situation économique, la technologie mais aussi l’environnement et anticiper les départs en retraite et les besoins à venir. Pour cela, l’employeur doit mettre en place des plans de formations et de carrières, des prévisionnels des effectifs sur au moins 3 ans, se fonder sur un plan stratégique et s’adapter aux évolutions technologiques et environnementales (nouvelles dispositions à intégrer dans le prochain accord). Pour vos élus CGT, le bilan reste insuffisant et l’accent n’est pas assez mis sur l’anticipation en matière d’intégration des compétences. CANON France est confrontée à un problème de renouvèlement et de pérennisation de ses effectifs. Le plan de Formation, peu ambitieux, ne donne pas la chance au plus grand nombre, il ne permet pas le développement des compétences. Les formations à l’initiative des salariés sont quasi inexistantes. Le prochain défi sera difficile à relever. Il faudra composer avec 4 générations actuellement présentes chez CANON France. Pour permettre le renouvellement des talents et préserver la pérennité de l’activité, il va falloir être attractif, construire le management de demain et intégrer les spécificités des jeunes générations.
La CGT CANON demande des améliorations dès 2024 : - une augmentation de 25% du budget formation pour garantir l’employabilité des salariés. - une incitation à suivre une formation longue (CPF, CPF de transition), une VAE ou un bilan de compétences en proposant une aide pour constituer son dossier, une information des droits disponibles voire un abondement du CPF si besoin. - un vrai plan de carrière dès l’embauche avec une évolution tous les 5 ans (la nouvelle convention collective ne permettant plus aux cadres de bénéficier d’avancement de carrières tous les 3 ans !). - une meilleure prise en compte des départs des salariés en retraite, en organisant la passation des connaissances et le remplacement systématique du salarié en partance. -.- ENSEMBLE, GAGNONS L’EGALITE PROFESSIONNELLE EN 2024 |
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Comme vous le savez, la Direction et les Organisations Syndicales ont signé un accord de prorogation de l’accord « Égalité Professionnelle » jusqu’en décembre 2024. Ce n’est pas pour autant qu’il faut mettre de côté ce sujet qui doit interpeller à chaque instant la Direction et les élus. C’est pourquoi la CGT CANON entend bien continuer le combat POUR l’égalité professionnelle et pour plus de JUSTICE SOCIALE et SALARIALE. Tous temps de travail confondus, les femmes gagnent 26 de moins que les hommes. Ces écarts sont liés à 5 facteurs : Lors de la prochaine négociation de l’accord « Égalité Professionnelle », la CGT CANON portera les sujets suivants : - un rattrapage des écarts de salaire pour un travail égal ! -.- COMITE DE GROUPE KESACO |
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Le 7 septembre s’est réuni le comité de groupe de CANON France SAS… Il s’agit d’une institution représentative du personnel (IRP) regroupant des représentants désignés par les organisations syndicales dans les huit sociétés du groupe, parmi les membres élus dans leur CSE. Chez CANON, 14 membres y siègent deux fois par an. Les prérogatives du comité de groupe sont essentiellement afférentes à un rôle d’information économique. Ainsi, selon l’article L 2332 1 du code du travail, le comité de groupe a accès à des informations économiques sur l’entreprise, et peut consulter des documents sur son activité, sa situation financière, ses actions éventuelles de prévention envisagées, l’évolution et les prévisions d’emploi annuelles ou pluriannuelles et le rapport et le bilan du commissaire aux comptes correspondant. Cela lui permet d’avoir une vision globale de la situation économique du groupe, l’ensemble des entreprises du groupe lui communiquant, tous les ans, leurs résultats grâce à leurs comptes et bilans consolidés. Derrière ce côté qui semble rébarbatif, c’est un moyen efficace de connaitre l’état financier et les perspectives du groupe, surtout après la période « covid » où un rebond était attendu. Réjouissons-nous ! les nouvelles sont bonnes ! Le groupe CANON Inc. comme le groupe CANON France ont connu une excellente année 2022 avec une progression significative des ventes, même sur le métier historique du printing, pourtant en décroissance ces dernières années. Avec un chiffre d’affaires en croissance de 10% versus 2021 chacun se félicitera de ces résultats financiers très positifs et de cette recrudescence d’activité. Pourtant, paradoxalement, les effectifs du groupe Canon France ont encore diminué de près de 3% entre 2021 et 2022. Ainsi, les effectifs DS sont passés de 583 personnes (fin 2021) à 509 (fin 2022). Les Fac-similés qui ont récupéré une partie du portefeuille client du réseau Direct, n’ont pas recruté à hauteur du volume d’activité transféré. L’activité IM, qui devait permettre à CANON de passer de la « gestion de l’impression » à la « gestion du document », continue de voir son C.A. stagner aux environs de 5 M. d’euros à cause d’un manque évident de moyens humains, de compétences et des réorganisations incessantes. Bref, si le volume d’activité continue de croître, les tensions en termes de charge de travail dans les différentes entités du groupe (déjà fortement présentes dans certains services) ne feront que s’aggraver. D’autant plus que la pyramide des âges reste largement inversée au sein du groupe avec, en circonstance aggravante, des difficultés de recrutement, au niveau du siège social notamment, clairement exprimées par notre DRH. Cette situation économique très favorable est une formidable opportunité pour relancer l’attractivité de notre groupe et pratiquer, enfin, une politique RH ambitieuse (en quantité comme en qualité). Il est grand temps de sortir de cette ambiance déprimante qui règne chez CANON France depuis des années Le moment est important et notre Direction ne doit pas rater le virage ! Y a-t-il la volonté politique au sein du COMEX ? Notre PDG est-il prêt à transformer l’essai ? La balle est en tout cas dans le camp de la Direction car l’activité, les résultats mais, surtout, les besoins internes sont bien là ! Avec la sortie de CFBS du périmètre du groupe (à la suite de la revente à PARAGON), un nouvel accord de Comité de Groupe devrait se conclure prochainement, renouvelant ainsi le nombre de membres et peut être les moyens. Les FAC SIMILE se joignent à nous avec le seul représentant élu CFDT (sous étiquette syndicale). La première réunion de négociation a eu lieu ce 27 septembre et la seconde est prévue pour le 17 octobre. À suivre… -.- Et vous, vous en êtes où ? |
Ayant constaté une dégradation sérieuse du climat social touchant l’ensemble du personnel et plus particulièrement les cadres, la CGT CANON met à votre disposition 2 outils simples et didactiques visant à vous situer sur l’échelle des risques psycho-sociaux et du management. Prenez quelques minutes pour ouvrir les yeux sur votre environnement professionnel. Si vous êtes « dans le rouge », ne restez pas isolés, rapprochez-vous de vos élus CGT CANON. |
-.- FORMATIONS « UNITY » (unité) IN ENGLISH (en anglais)! |
Les élus CGT ont été interpelés à propos des formations dispensées en anglais dans le cadre du projet UNITY. Celles-ci se sont déroulées sans s’assurer du niveau d’anglais des participants ni de leur bonne assimilation du contenu Il faut dire que les salariés n’avaient, à priori, pas d’autre choix. Malgré la qualité des intervenants, le support des collègues et des managers, cela ne suffit pas à combler les barrières de la langue, et ne permet pas aux salariés de poser eux-mêmes leurs questions et de comprendre les réponses. Ce que dit la loi l’article L 6321 1 du Code du Travail dispose que l'employeur assure l'adaptation des salariés à leur poste de travail. Il veille au maintien de leur capacité à occuper un emploi, au regard notamment de l'évolution des emplois, des technologies et des organisations. Il peut proposer des formations qui participent au développement des compétences, y compris numériques, ainsi qu'à la lutte contre l'illettrisme : en d'autres termes, une obligation pèse désormais sur l'employeur d'organiser la formation de ses salariés. Ainsi, CANON France a pour obligation légale d’assurer auprès de ses salariés. - les formations obligatoires (retours de congés maternité, longue maladie…). Mais pas grand-chose sur l’obligation de l’usage de la langue anglaise sauf dans les documents de travail, les logiciels, le règlement intérieur, le contrat de travail. Quoiqu’il en soit, CANON aurait peut-être dû recueillir à minima, l’adhésion du salarié afin que la formation se déroule dans les meilleures conditions « So what ! » (et alors !). Il n’en reste pas moins que certains salariés avouent avoir peiné à comprendre la totalité du contenu, et même ne pas comprendre grand-chose à la langue de Shakespeare ! Cela crée des frustrations et des craintes de ne pas être préparés correctement à manipuler l’outil. Cette situation rajoute aussi des risques sur la santé de salariés, déjà fragilisés par des désorganisations successives et une charge de travail devenue insupportable. Enfin, il serait bienveillant et plus respectueux de s’assurer que le niveau linguistique des salariés est suffisant pour recevoir une formation ou une information en anglais. Charge à CANON France de faire intervenir des formateurs francophones et de former gracieusement ses salariés à l’anglais sans leur ponctionner leur CPF ! Enfin, CANON France devait, à postériori, fournir une traduction des différents modules de formations, on attend toujours « Let it come ! » (laissez venir !). -.- APPEL À MANIFESTER ! |
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Après le passage en force de la réforme des retraites, le pouvoir d’achat, l’augmentation des salaires, des pensions et des minimas sociaux sont toujours les revendications prioritaires pour le monde du travail. L'intersyndicale appelle à la mobilisation le 13 octobre contre l’austérité, pour les salaires et l’égalité femmes-hommes. Un meilleur partage des richesses est impératif. Alors que les profits explosent dans la plupart des grandes entreprises, avec 25 000 millionnaires supplémentaires entre 2021 et 2022, la France devient médaille de bronze mondiale et se distingue des autres pays européens où leur nombre diminue, plus que jamais un meilleur partage de la richesse produite est impératif. Des mesures ponctuelles et majoritairement financées par l’État sont insuffisantes pour répondre à l’inflation et l’augmentation des coûts tels que l’énergie, l’alimentation, le logement… Les organisations de l'intersyndicale réaffirment ensemble que ce sujet nécessite une augmentation du SMIC et des politiques salariales dans les branches, les entreprises et la Fonction publique. Les employeurs doivent ouvrir des négociations salariales à tous les niveaux. Cette meilleure répartition des richesses au profit des salariés constitue également un levier puissant d’action pour la lutte contre les inégalités, notamment entre les femmes et les hommes. Cette année encore, l’été a mis en lumière les conséquences du changement climatique, avec des températures records relevées dans le monde entier, et la nécessité d’engager une transition écologique socialement juste. Pour la CGT, le gouvernement doit d’urgence faire d’autres choix politiques et sociaux pour répondre aux besoins de la population, notamment en termes d’augmentation des salaires et d’emploi. La CGT les a regroupés dans ses 100 propositions pour protéger et améliorer la vie des salariés. -.- |